Cela fait 12 mois que la taxe de 5 pence sur les sacs a été introduite en Angleterre. Des systèmes similaires fonctionnent en Écosse, au Pays de Galles et en Irlande du Nord depuis plusieurs années maintenant, mais cette taxe a-t-elle fait une différence dans l’approvisionnement en gros des « sacs pour la vie » ?
Le responsable marketing de GoJute, fournisseur de sacs en jute de Cornouailles, le découvre.
L’objectif de la taxe de 5 pence sur les sacs est de réduire l’utilisation de sacs en plastique à usage unique en encourageant les clients à réutiliser les sacs en plastique ou à utiliser une option alternative et durable.
Selon www.gov.uk, en 2014, plus de 7,6 milliards de sacs en plastique à usage unique ont été distribués aux clients par les principaux supermarchés en Angleterre, ce qui équivaut à 140 sacs par personne ou 61 000 tonnes au total. Ce chiffre est passé à 1,1 milliard de sacs au cours des six premiers mois suivant l’introduction du système en octobre dernier. On estime qu’au cours de la même période de six mois, 29,2 millions de livres ont été données à de bonnes causes, telles que l’environnement, l’éducation, la santé, les arts ou les organisations caritatives, directement en raison de la taxe de 5 pence.
Au cours des dix prochaines années, les avantages du système devraient être les suivants :
- Un bénéfice global attendu de plus de 780 millions de livres sterling pour l’économie britannique.
- Jusqu’à 730 millions de livres sterling collectées pour de bonnes causes
- 60 millions de livres sterling d’économies sur les coûts de nettoyage des déchets.
- Des économies de carbone de 13 millions de livres
Une situation gagnant-gagnant
Mais les grossistes cornouaillais de « Bags For Life » voient-ils leur activité augmenter grâce à cette taxe de 5 pence ? Gary Warren, propriétaire de GoJute, qui intègre le marquage et l’impression de sacs sur des sacs fourre-tout en jute, juco et coton, répond par l’affirmative.
Il explique : « Les ventes de sacs GoJute ont rapidement augmenté au cours des dernières années en raison de la sensibilisation des consommateurs à l’environnement ainsi que de la tarification des sacs en plastique déjà introduite dans certains des autres pays où nous sommes présents, par exemple la plupart des États américains et l’Irlande. Ce taux de croissance a encore augmenté lorsque le gouvernement britannique a introduit la taxe.
GoJute est peut-être le leader du marché britannique lorsqu’il s’agit de fournir des sacs pour la vie, ce qui, selon Gary, est dû à la disponibilité, à la profondeur de la gamme et aux nombreuses options de couleurs.
Gary ajoute : « Notre gamme de sacs et d’options de couleurs est maintenant plus grande que jamais. Nous avons également une multitude de sacs de gros de marque à vendre aux détaillants. Des articles promotionnels classiques et bon marché aux sacs en toile épaisse en coton biologique et aux options du commerce équitable, GoJute a tout ce qu’il faut. »
« Beaucoup de nos sacs sont vendus vierges pour que les consommateurs puissent les utiliser tels quels, mais beaucoup sont également imprimés pour faire connaître le nom et le message de l’entreprise, de l’association caritative ou de la campagne. Alors que la production de sacs en plastique est soumise à des minimums relativement élevés, les sacs en coton peuvent être imprimés de manière rentable à partir d’une seule pièce. De même, la gamme de couleurs de base que nous avons chez GoJute s’étend maintenant à plus de 40. Cela signifie que nous avons la bonne couleur, ou le bon groupe de couleurs, pour chaque situation. Ce type de flexibilité n’est tout simplement pas disponible sans des minimums prohibitifs dans la production de sacs en plastique ».
Il n’est donc pas étonnant que les clients se détournent des sacs à usage unique alors qu’ils disposent de tant d’options alternatives. Il s’agit également d’un marché intéressant pour les détaillants et les organisations caritatives.
L’introduction de la redevance a fait des merveilles pour le Royaume-Uni. Et comme le conclut Gary : « Alors oui, la planète est largement gagnante dans cette affaire, mais les imprimeurs, les détaillants et les consommateurs aussi. C’est une véritable situation gagnant-gagnant pour toutes les parties concernées ».